L histoire aurait pu tourner au drame, mais elle se termine heureusement sans consequence grave.
A Rosny-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, deux fillettes de 8 et 9 ans ont ete oubliees dans un centre de loisirs municipal apres la fermeture, vendredi soir.
Seules dans le batiment, elles ont finalement appele la police depuis le telephone fixe du centre pour demander de l aide.
Selon France Info, les enfants sont restees seules pendant environ quarante-cinq minutes avant l arrivee des forces de l ordre. Une situation “inacceptable” selon la mairie, qui a ouvert une enquete administrative pour comprendre comment une telle negligence a pu se produire.
Un oubli qui choque les parents
Les parents, prevenus apres l intervention de la police, ont exprime leur incomprehension. “Nous leur faisons confiance, c est une structure publique, ce genre de chose ne devrait jamais arriver,” temoigne la mere d une des fillettes.
D apres les premiers elements, une erreur de comptage lors du depart des enfants serait a l origine de l incident. Les animateurs auraient pense que toutes les familles etaient venues recuperer leurs enfants avant de fermer le centre.
“Il s agit manifestement d une faute humaine,” reconnait un elus local cite par Le Parisien. “Mais cela montre aussi le manque de personnel et la surcharge des equipes d animation.”
Une question de vigilance collective
Cet incident, bien qu isolé, revele un probleme plus large : le manque de moyens dans les structures d accueil pour enfants.
Selon un rapport du Ministere de la Jeunesse, pres de 40 % des centres de loisirs en France fonctionnent avec des equipes reduites, parfois composees d animateurs saisonniers peu experimentes.
“Les animateurs font un travail difficile et mal remunere. Mais la vigilance doit rester absolue,” rappelle une responsable d association. “On ne parle pas de dossiers ou de materiel, on parle d enfants.”
Cette reflexion rejoint l esprit de Slow life France campagne : le retour a l essentiel, ou l on souligne l importance du temps et de la presence humaine dans un monde qui va trop vite.
Les enfants, premiers acteurs de leur securite
Les deux fillettes ont fait preuve d un sang-froid exemplaire. En composant le 17, elles ont explique calmement leur situation aux policiers, qui ont pu localiser le centre et les sortir en quelques minutes.
“Elles ont eu la bonne reaction,” salue un officier de la Police nationale. “C est la preuve qu il faut apprendre tres tot aux enfants les gestes simples en cas d urgence.”
Dans plusieurs communes, des ateliers de sensibilisation existent deja pour apprendre aux plus jeunes a reconnaitre les situations a risque et a contacter les secours. Ces programmes, soutenus par des associations de parents, pourraient devenir obligatoires a terme.
Restaurer la confiance
Pour la mairie de Rosny-sous-Bois, l heure est a la transparence. Un audit interne a ete lance pour verifier les procedures de fermeture et le systeme de comptage. “Nous prendrons toutes les mesures necessaires pour que cela ne se reproduise pas,” a declare la maire dans un communique.
Les parents, eux, esperent surtout que cette histoire serve d electrochoc positif. “Il faut revoir les protocoles, former les equipes, mais aussi rappeler aux enfants qu ils ont le droit de parler s ils se sentent oublies ou inquiets,” insiste la mere d une des fillettes.
Une lecon humaine et collective
Au-dela du fait divers, cette histoire rappelle que la vigilance ne doit jamais etre banalisee.
Dans un monde ou tout s accelere, ou les services publics manquent parfois de ressources, l attention a l autre — surtout quand il s agit d enfants — reste une valeur fondamentale.
Comme souvent, les plus jeunes nous rappellent une verite simple : la securite, c est d abord une affaire de presence et d ecoute.





