flanerie France marche lente

Marcher sans but : la renaissance de la flanerie en ville et a la campagne

Dans les rues de Paris, de Lyon ou dans les allees tranquilles des villages de Bourgogne, un geste aussi simple que profond reapparait: marcher sans but. Pas pour aller plus vite, pas pour faire ses pas quotidiens avec une montre connectee, mais simplement pour avancer doucement, regarder, respirer, sentir l air et la lumiere. La France red decouvre la flanerie, cet art d etre present sans chercher la productivite.

La marche lente revient parce qu elle offre un contrepoint a la vie moderne. Quand tout semble accelerer, quand les ecrans captent chaque minute, sortir sans objectif devient un acte de liberte. On laisse le telephone dans la poche. On suit une rue parce qu elle semble jolie. On observe une vitrine, une facade ancienne, un arbre qui change de couleur. On prend le temps de vivre dans le rythme du corps, pas dans celui des alertes numeriques.

Pour beaucoup de jeunes, cette pratique est devenue une forme de respiration mentale. “Je marche trois fois par semaine sans rien planifier,” raconte Jeanne, 25 ans, qui vit a Nantes. “Je ne cherche pas un itineraire. Je cherche une sensation.” Son barometre est simple: si elle revient avec les idees plus claires, la marche a fonctionne.

Ce n est pas nouveau. La flanerie a longtemps fait partie de la culture francaise, de Baudelaire aux penseurs urbains, en passant par les promenades dominicales des familles. Mais aujourd hui, elle prend une nouvelle valeur. Ce n est plus seulement une promenade. C est un moyen de reprendre du temps dans une societe qui en vole souvent.

Ce mouvement se rapproche de l esprit slow que l on retrouve dans Le retour des interieurs chaleureux : pourquoi les Francais privilegient le confort doux cet hiver — cette recherche d un quotidien ou l on respire, ou l on ressent. Que ce soit au bord d un canal, dans une ruelle de village ou sur un sentier boise, la marche lente rappelle que le monde reste beau quand on lui laisse la place de se montrer.

Selon France Inter, l interet pour les micro-balades et les promenades de quartier augmente nettement, notamment dans les grandes villes. On ne cherche plus forcement la performance sportive. La marche devient un soin, une maniere de se reconnecter a son corps, a son rythme, a sa ville, a la nature.

Ce que beaucoup red decouvrent, c est le plaisir du silence en mouvement. Le sentiment d exister sans effort. Le simple fait d habiter un instant sans buts ni obligations. Dans une epoque qui valorise le faire, marcher sans but revalorise l etre.

Il suffit parfois de dix minutes dans une rue calme, d un rayon de soleil sur un mur, du bruit de ses pas sur le sol pour sentir un peu plus de paix. Et peut-etre qu au fond, la flanerie est cela: une maniere douce de revenir au monde, et a soi.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Quitter la version mobile