En 2025, la fermeture définitive du Marineland d’Antibes a plongé le célèbre parc aquatique dans une crise profonde, révélée par des images glaçantes montrant des bassins à l’abandon, envahis par des algues, où restent confinés orques et dauphins. Ces images ont suscité une vive émotion et une inquiétude grandissante quant à la condition des animaux qui y vivent désormais dans des conditions précaires.
Contexte de la fermeture du parc et situation actuelle
Le parc aquatique emblématique de la Côte d’Azur a fermé ses portes au public au début de l’année 2025, victime d’un désamour du public et d’une loi de 2021 interdisant les spectacles avec cétacés à partir de fin 2026. Après une chute drastique de la fréquentation (de plus d’un million de visiteurs par an il y a dix ans à moins de 450 000 récemment), le groupe propriétaire a décidé de mettre fin aux opérations.
Malgré la fermeture au public, environ une douzaine de dauphins et deux orques, Wikie et son fils Keijo, restent confinés dans les installations. Leur sort reste incertain avec des négociations bloquées pour leur transfert vers d’autres centres spécialisés, notamment au Japon et en Espagne, tous deux refusés.
Les images qui ont choqué
Des vidéos récentes, filmées par drone, montrent les orques et dauphins dans des bassins d’eau de mer envahis d’algues vertes, donnant une impression d’abandon et de délabrement. Ces bassins, au bord de fissures visibles sur le béton, dénotent un entretien minimaliste. Les eaux chargées d’algues, phénomène accentué par la saison et l’absence de visiteurs, sont dénoncées par les associations de défense des animaux et relayées massivement sur les réseaux sociaux.
L’explication officielle sur les algues et l’entretien
La direction du parc, toujours présente avec une cinquantaine de salariés, explique que la présence d’algues est un phénomène naturel lié à l’eau de mer et à la température ambiante, accentué par l’absence de circulation touristique. Un entretien régulier des bassins est assuré, avec un nettoyage manuel des algues laissé volontairement sur certaines parois pour respecter un environnement plus naturel aux animaux.
Cette position tente d’apaiser, sans toutefois convaincre la majorité des observateurs. Certains employés dénoncent quant à eux une situation délicate et tendue en interne, voire une forme d’abandon progressif.
Polémiques et réactions vives
Les images ont déclenché un scandale, provoquant des réactions virulentes sur les réseaux sociaux où des internautes expriment colère et tristesse. Des menaces à l’encontre des salariés du Marineland ont été rapportées, ce qui souligne la tension extrême autour de ce dossier sensible.
Les associations demandent une intervention rapide des pouvoirs publics pour trouver une solution d’urgence garantissant le bien-être des dauphins et orques. Elles dénoncent l’absence de solution concrète depuis la fermeture, malgré plusieurs tentatives de transfert. Ces animaux, nés en captivité, ne peuvent être relâchés dans la nature et restent dans une impasse dramatique.
Le cadre légal et le contexte réglementaire
La fermeture du parc s’inscrit dans le cadre de la loi de 2021 sur le bien-être animal, qui interdit les spectacles mettant en scène des cétacés en captivité à partir de fin 2026. La loi pousse ainsi des parcs comme Marineland à revoir complètement leur modèle économique basé jusque-là sur les shows aquatiques.
Le transfert des orques vers des sanctuaires marins ou autres parcs homologués est compliqué par des refus administratifs et des réglementations strictes, laissant les cétacés dans un limbo prolongé.
Données et chiffres concernant Marineland et la captivité des cétacés
- Marineland a accueilli plus de 1.2 million de visiteurs annuellement dans les années 2010, chiffre tombé à environ 425 000 avant la fermeture.
- Le parc emploie plus de 100 salariés, dont une cinquantaine restent présents pour s’occuper des animaux dans la phase post-fermeture.
- La captivité des cétacés est légale dans environ dix pays dans le monde, mais subit une opposition croissante et une forte réglementation.
- À Antibes, deux orques nés en captivité et douze dauphins restent dans des bassins d’eau de mer en attente d’une solution pérenne.
Tableau récapitulatif de la situation actuelle des orques et dauphins à Marineland
| Éléments | Situation actuelle | Problèmes identifiés |
|---|---|---|
| Nombre d’animaux restants | 2 orques, 12 dauphins | Conditions en captivité, stress |
| État des bassins | Envahis d’algues, béton fissuré | Entretien minimal, environnement délabré |
| Fréquentation du parc | Fermé depuis début 2025 | Absence de visiteurs, baisse de motivation |
| Transfert prévu | Bloqué par refus d’autres pays | Incertitude et isolement prolongé |
L’avenir incertain des cétacés d’Antibes
Le blocage actuel suscite de profondes inquiétudes sur l’avenir des orques Wikie et Keijo qui, à 24 et 11 ans, ont encore potentiellement plusieurs dizaines d’années de vie. Le parc et les ONG militent pour un sanctuaire en mer méditerranée ou une solution intermédiaire, mais les négociations n’aboutissent pas rapidement.
La pression publique monte, demandant une prise de décision urgente et responsable. Le bien-être animal doit primer, dans un contexte marqué par la montée des sensibilités écologiques et par la fin annoncée des spectacles d’animaux marins captivés.
Conclusion
Les images des bassins infestés d’algues au Marineland d’Antibes et le sort incertain des derniers cétacés confinés provoquent une émotion forte et une inquiétude justifiée. Cette situation, reflet des mutations profondes liées à la réglementation sur la captivité animale, pose la question de l’avenir des grands parcs aquatiques et de la place des animaux marins dans nos sociétés.
Une gestion humaine et rapide est nécessaire pour garantir la survie et le bien-être des orques et dauphins, au-delà des polémiques, dans une transition respectueuse entre traditions anciennes et exigences écologiques nouvelles.



